Conduire par temps de brouillard : ce qu’il faut faire

Selon les statistiques, 2 % des accidents routiers mortels en France sont causés par la conduite par temps de brouillard ou de brume. Bien que ce chiffre soit peu alarmant, il faut noter que ce type d’accident est deux fois plus dangereux que la moyenne. Il se produit surtout lors de la période hivernale. La sécurité est un mot d’ordre dans la circulation routière, ce qui nous amène à réunir dans cet article les précautions nécessaires afin de rouler en toute sérénité lors d’un temps de brouillard.

Le brouillard : les risques sur la conduite

L’apparition d’un brouillard altère la visibilité du conducteur et provoque les effets d’optique suivants :

    • l’extinction : le brouillard cache complètement les obstacles sur la route : poteau, autre véhicule, piéton ou animal qui traverse, affaissement…
    • l’effet de halo : qui entoure les sources de lumière (feux de stop, lampadaires, phares…) et fausse la distance réelle entre elles et le véhicule. C’est un effet particulièrement gênant pour l’automobiliste.
    • l’effet de voile : qui floute les obstacles sur la route. Le conducteur ne peut donc pas apprécier correctement leur taille et leur distance.
    • Le phénomène de l’aspirateur : le brouillard empêche les conducteurs de voir les éléments sur la route : panneaux de signalisation, marquage au sol, autres véhicules… Il ne leur permet pas non plus d’évaluer les distances, ce qui les amène à prendre comme repère le véhicule qui les précède. Ils vont alors essayer de ne pas perdre ce nouveau repère visuel et auront tendance à accélérer pour s’en rapprocher. Plus la voiture qui précède augmente de vitesse, plus celle qui est derrière suit son rythme. La distance de sécurité n’est plus respectée, ce qui va entraîner des collisions en chaîne (un carambolage).

Conduite en toute sécurité : les précautions à prendre

Rouler sur route est dangereux lorsqu’un brouillard se forme. Si celui-ci est trop épais, il est plus judicieux de s’arrêter. Généralement, un brouillard se dissipe au bout d’une heure, voire moins alors, il vaut mieux retarder son départ que de courir le risque. Si le brouillard est tolérable ou bien s’il faut quand même prendre la route, il faut impérativement suivre les conseils suivants pour réduire au maximum les risques d’accident :

    • Effectuer la vérification des feux avant et arrière (feux de brouillard, feux de croisement, feux de position, feux de détresse, feux de route) avant le départ ;
    • Réduire la vitesse du véhicule (une visibilité inférieure à 50 m exige une limitation de vitesse maximale de 50 km/h) ;
    • Allumer les feux de croisement et les feux antibrouillard avant et arrière pour améliorer la visibilité puis les éteindre quand le brouillard se dissipe.
    • Ne jamais utiliser les feux de route qui altèrent la visibilité du conducteur et celle des autres usagers.
    • Être très attentif à ce qui se passe autour. Il faut, par exemple, éteindre la radio, dire aux passagers de se taire et de repérer les obstacles possibles, ouvrir la vitre pour mieux entendre les bruits extérieurs, etc.

 

    • Déclencher les essuie-glaces pour éliminer l’humidité accumulée sur le pare-brise.

Le brouillard givrant : un cas particulier

Si le brouillard classique produit des effets sur la visibilité du conducteur, le brouillard givrant, quant à lui, augmente les risques de glissade. Ces derniers ont pour cause des gouttes d’eau gelées qui se déposent sur la chaussée. C’est un cas qui se produit lors de la neige, c’est-à-dire quand la température se trouve au-dessous de 0° C. Vu le danger qui peut engendrer de graves accidents, il est fortement recommandé au conducteur de cesser le trajet et d’attendre un retour à la normale.

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